Trilogie sur les villes d'Amérique Les veuves de Verre: parution 2010 Les Digues de Ciel: parution 2014 Rue de Mercure: parution février 2020
Les veuves de verre 2010: Editions Maurice Nadeau Les Veuves de verre est une série de récits écrits lors de voyages professionnels au Canada et aux Etats-Unis. Découvertes de villes de toutes tailles, des mégapoles aux plus modestes, et fascination qu'elles inspirent dans une approche poétique et le souci du reporter. Merveilles architecturales que sont les tours de verre et d'acier, inquiétude engendrée par un monde dévolu au pouvoir économique et dont la poésie est absente. Attirance, mystère, malaise parfois. Découvertes qui s'apparentent à l'expérience de l'écriture poétique. Dans le voyage la réalité se mêle au rêve, tandis que pour le lecteur éclate la révélation d'une écriture. Prix Xavier Grall 2012
Lorsque deux Profs de Philo se retrouvent, que font-ils? UN LIVRE… « DIGUES DE CIEL ». ALEXIS GLOAGUEN, philosophe très engagé dans la défense de la Francophonie et auteur de nombreux ouvrages en a écrit le texte. NONO, que l’on ne présente plus, en a fait les illustrations 22 aquarelles.
Digues de ciel: Editions Maurice Nadeau Digues de ciel est le récit de voyages dans les grandes villes du Canada et des Etats-Unis - d'Halifax à Vancouver, de New York à la banlieue de Los Angeles, en passant par le Colorado et le Kentucky. Textes écrits au présent et dans la rue, notations sur les lieux, la vie ordinaire et sa part de merveille. C'est aussi une réflexion "en situation" sur ce qui, dans ces paysages urbains, suscite l'écriture et sur la place de la poésie dans le monde moderne. L'auteur est fasciné par la découpe de ces "digues de ciel", par le profil de ces immeubles dont la solidité retient l'invisible comme l'encadrement d'un miroir. Mais, en-deçà de l'architecture, il est tout autant attentif à la vie des plus humbles, à l'envers du décor, à ce "tissu conjonctif" qui, entre les monuments emblématiques, fait une ville. Il y a là un va-et-vient permanent entre l'intériorité du regard et un hyperréalisme de la description. Ce livre prend la suite des "Veuves de verre" (Maurice Nadeau, 2010) dont on retrouve, portées plus loin encore, l'âpreté et les fulgurance Et si les gratte-ciels nord-américains étaient des "Digues de ciel" comme le titre le dernier livre d’Alexis Gloaguen? (éditions Maurice Nadeau). L’écrivain breton vit de la même façon dans les archipels et dans les mégalopoles nord-américaines. Avec le même regard aigu, il observe les paysages naturels ou urbains sur le mode hyperréaliste et développe un regard intérieur propre au poète.
"Digues de ciel", le troisième livre d’Alexis Gloaguen, réunit des récits de voyage dans les villes du continent nord-américain illustrés par des aquarelles de Nono, récits écrits en prose poétique, c’est-à-dire dans une forme libre, enrichie par les métaphores de la poésie.
Ce petit livre s’orne d’aquarelles (22) signées Nono. Elles ne payent pas de mine mais produisent un certain effet. Comme si le texte leur donnait une énorme densité. Feuilletez le livre, arrêtez-vous aux images et commencez la lecture. Alexis Gloaguen nous propose ici un étrange récit de voyage. Je dirais qu’il nous promène dans le temps entre janvier 1995 et novembre 1996 au Canada et aux États-Unis mais en même en son for intérieur. Ce qu’il nous donne à lire est un voyage dans des villes avec des lieux précis et des gens qu’il croise mais, comme il ne peut rester indifférent à ce qu’il voit, sa pensée s’enrichit par le biais de ce qu’il regarde, observe, écoute, note. Vous avez compris qu’Alexis Gloaguen fait un portrait de la vie. Celle que vivent les gens, celle qu’il observe et celle qu’il vit mais il ne nous en parle pas de manière clinique ou selon l’agenda de service qui répartit les tâches dans la journée. Il nous raconte tout cela avec une certaine poésie et en parlant de poésie. Et, comme son sujet est relativement grave, il commente pour faire passer ses mots. Je vais d’ailleurs achever ma chronique par une assez longue citation qui devrait aiguiser votre curiosité.
« Pourquoi s’aigrir devant la marée qui se répand – cette dimension collective de la haine, de la trahison, de l’absence de pensée – ; devant la recherche du confort autorisant tous les mépris et les prostitutions ; devant l’intolérance qui se déploie pour noyer, au nom des intérêts, la vie et la vérité ; devant la propreté de décisions descendues d’un ciel rationnel pour inséminer des régimes autoritaires et leurs rêves en trompe-l’œil ? On nous séduit par le meilleur des mondes pour que nous en achetions la formule. On nous agresse si, par la parole, nous en démasquons les corridors vides..
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Rue de Mercure: Editions Diabase, février 2020
Rue de Mercure achève la trilogie d'Alexis Gloaguen, inaugurée par "Les Veuves de Verre" et "Digues de ciel", sur les villes d'Amérique du Nord. Ici sont visitées New-York, Chicago, Toronto, Nashville, Vancouver, et bien d'autres auxquelles se greffe Tokyo. Une traversée sensorielle et mentale de villes saisies dans l'omniprésence de la musique. Rues de mercure, outre la célébration des paysages urbains et de leurs drames secrets, est une réflexion très personnelle et intimement vécue sur le désespoir et la part d'espoir qui peuvent demeurer dans un monde fragmenté.